Bientôt Ramadan à Paris...
Tout ceux qui connaissent bien Paris, ses ruelles, ses boulevards, connaissent bien le quartier de BARBES, si mythique pour être la vitrine de la capitale cosmopolite par excellence. Il est aussi connu pour être le lieu de rencontres de beaucoup de nos concitoyens. Tous les nostalgiques du Bled y trouvent leur compte : des tenues traditionnelles, produits d’épicerie aux antennes paraboliques, casettes arabes et j’en passe. Ils peuvent presque s’y croire transportés, sauf qu’à la différence du bled, ici quand on achète, en règle en euros. Fort heureusement, le fameux slogan de ‘‘Tati les plus bas prix’’ semble bien convenir aux petites bourses de nos amis les travailleurs immigrésAnissa MEKHALDICôté culinaire, nombreux restaurants et snack hallal longent le grand boulevard. Dans les assiettes de cousscous, les plateaux de corne de gazelle et la tasse du thé à la menthe se dégagent la chaleur du soleil et la bonne odeur du pays.Les commerces exotiques s’alignent l’un à côté de l’autre laissant perplexes les touristes qui viennent visiter le quartier pour sa proximité avec Montmartre, le chef lieu des artistes peintres et de la splendide église "Notre dame". Le quartier renferme dans ces recoins se qu’on ne risque pas de trouver ailleurs. Bijouteries au goût oriental, mosquée de fortune, cabinets de marabouts et café oriental se côtoient, même les hammams ne manquent pas à la panoplie des infrastructures faites par et pour les exilés en mal de pays. L’activité commerçante du quartier populaire se verra doubler voire tripler dans quelques jours et pour cause ramadan, le mois du jeune chez les musulmans est pour bientôt. A cette période de l’année, les gens affluent de tous bords. Les boucheries musulmanes et les épiceries sont prises d’assaut. On sait bien que pour préparer une bonne chorba, il ne faut pas lésiner sur les moyens, un kilo d’épaule d’agneau, un peu de vermicelle et une botte de coriandre sont de rigueur. Habituellement, les mêmes personnes qui viennent acheter de la viande n’hésitent pas devant la tentation des ces appétissantes galettes fourrées et exposées à la sauvette par des vendeurs ambulants, particulièrement attentifs au passage des voitures de police. Pour le plaisir de manger, on peut également attendre de longues minutes à faire la queue devant les magasins de pâtisseries pour sortir enfin avec un sourire triomphant et un bon kal el louz..Mais au delà de l’appel du ventre (certes des fois très puissant) on va aussi à BARBES pour chercher un peu de l’ambiance qu’on a laissé au bled : contact humain, chaleur des siens,l’authenticité des coutumes ancestrales….Certains aspects de ce mois, pour le bonheur des populations concernées- sont reproduits à l’identique : veillées musicales, activités culturelles et charitables particulièrement foisonnantes pendant ce mois, rencontres et visites familiales. L’animation particulière que connaît ce quartier pendant le mois du ramadan, fait désormais partie intégrante du paysage de la capitale française. saha ramdankoum