refrain
« Ô qâdi, arbitre le différend qui m'oppose à ma belle, Zhor, l'élégante, qui m'a laissé pleurant, l'esprit égaré et ma demeure déserte j'en suis inconsolable.
Nous voilà devant toi, ô qâdi :
juge-nous équitablement
Condamne-moi, si je suis dans mon tort, Pourquoi ma bien-aimée se détourne-t-elle de moi ?
Ô qâdi, que Dieu m'assiste !
Je n'ai jamais songé qu'elle pourrait me quitter.
Je me consume d'amour; elle m'a ensorcelé l'esprit.
Ô qâdi tu es juste, intelligent et sage, d'un esprit souverain et équitable.
Elle m'a abandonné ma bien-aimée, elle qui éclipse l'astre lunaire, elle m'a abandonné, hélas!
Je viens te décrire la passion ardente qui m'habite et son orgueil intensifie mes souffrances.
Je passe des nuits blanches semblable à un petit rossignol (délaissé), et mes larmes sont intarissables.
Ô fqih, examine mon cas et analyse mes propos. »
Le fqih se tourna vers ma gazelle, ô vous qui m'écoutez,