qui, à présent, s'éloigne de moi avec dédain !
bayt
Il connut le sort du loup qu'avait traqué mon compagnon, le jour où je l'avais emmené chasser la gazelle et la biche, et qu'il m'avait offert; j'en fus heureux, ravi !
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J'aurais alors donné ma vie, ce qui me semblait licite, pour sauver mon bien-aimé de la mort.
Sa trahison me semblait inconcevable tant notre intimité était grande.
Pourchassé par mes limiers, il m'a été ramené :
tel est le sort réservé au traître qui tombe entre mes mains.
refrain - çiyâh :
Qu'il fût traître de nature, ce soupçon ne m'effleura jamais.
Mon amitié a duré tant d'années !
J'ai veillé tendrement sur sa jeunesse,
lui enseignant ce qu'il n'aurait jamais appris une vie durant.
J'étais entièrement à son service, je l'ai tant aimé....
J'ai fait de mon cœurson refuge.
Au premier signe, ô mon frère, ses désirs étaient exaucés;
bayt :
s'il m'avait demandé la lumière de mes yeux, je la lui aurais offerte et jusqu'à ma vie, plutôt que d'être séparé de lui.
Qu'il dispose de mon être selon son bon plaisir !
L'amitié se révèle à de multiples signes, ô combien !
Un jour contre moi irrité, il se fâcha sans retour.