refrain çiyàh :
Ils furent nombreux à souhaiter cet exil, à se réjouir de mes malheurs et de ma détresse;
ils furent nombreux à me manifester de la bienveillance, à compatir à mon sort, à pleurer sur mes épreuves;
ils furent nombreux à me conseiller, à embellir le départ de mon foyer;
ils furent nombreux à me railler et à m'accabler le jour où je quittai mes amis, mon nid pour aussitôt me retrouver simple locataire.
bayt
Que d'amis m'entouraient quand j'avais du bien !
Nuit et jour, ils peuplaient ma demeure;
que d'amis et de relations en ce temps où je tenais toujours table ouverte !
Ils ne songeaient qu'à la trahison et au profit tels des poissons qui, la tête hors de l'eau, poursuivent les hameçons.
Cette blessure m'a révélé la conduite des hommes;
quand je me retrouvai sans toit, ni argent, si j'en rencontrais un, il se contentait d'un signe de tête comme s'il ne m'avait jamais appelé par mon nom !
refrain
Dans cette version, el Anqa a fait l'impasse sur un çiyàh.
bayt
Leurs propos blessent, leurs regards brûlent, leurs gestes sont porteurs de conflits et de malédictions;